Ce qui nous dégoute nous effraye

Welcome to the Outback…

Il y a exactement un an, je me retrouvais coincé à l’Apple Store de Melbourne à cause d’un disque dur en panne alors que j’avais l’appel de l’Outback dans le coeur. J’avais cette irrémédiable envie de me plonger dans le désert australien, l’objet de mes fantasmes et de mes rêves d’enfant. La raison pure de mon voyage Down Under.

Quelques semaines plus tard, j’étais à Port Augusta, au seuil du désert. Le soleil y était déjà plus violent, les routes plus poussiéreuses et plus rectilignes. Les gens aussi semblaient vivre une existence plus âpre, tannée par l’isolement et la solitude. On était déjà loin des surfeurs de la Gold Coast et leur mode de vie nonchalante et superficielle.
Mais moi, je me sentais léger, léger d’accomplir mon destin, celui qui m’avait conduit ici. Après le plein de victuailles, d’eau et d’essence, j’ai branché l’iPod sur l’autoradio de ma Toyota Townace et j’ai pris la Stuart Highway. Le GPS indiquait plus de 1000 kilomètres avant le prochain virage, celui qui me conduirait à Uluru.

Attention, dans 1014km, tournez à gauche ! Attention..

Le premier arrêt fut Pimba : une station essence, un parking avec douche à 2$ les les 2min d’eau chaude et son musée dédié aux missiles. Dans les années 50, le gouvernement britannique effectua une demi-douzaine d’essais nucléaires, sans considération pour les Pitjantjatjara ou les Yankunytjatjara, la population aborigène du coin. Aujourd’hui encore le coin est une zone militaire : interdiction formelle de quitter la route, sous peine de se faire dévorer par un kangourou mutant. Lire la suite